Le
Rallye Aérien de Malte 2002
Les étapes
Mercredi 3 juillet : Malte-Catane-Rome
Départ tôt le
matin, car il faut faire des formalités de départ à
l'aéroport puis faire une première escale pour refueler,
avant de repartir sur Rome.
N'ayant aucune réponse
de Palerme, on décide de faire escale à Catane.
Le démarreur du KJ
refuse de fonctionner et Jacques et Jean-Louis vont se faire à partir
de maintenant des séances de muscu quotidiennes pour démarrer
l'avion à l'hélice.
Départ de nos avions
en séquences successives de 5 minutes, orchestrées par le
contrôle de Malte, qui utilise simultanément les deux pistes
perpendiculaires pour nous faire décoller et nous donne des vecteurs
pour sortir de la zone.
Arrivée rapide en vue
de la Sicile au bout d'une heure, et le radada commence sur l'Italie.
Le vent est sud pour 15 noeuds,
et il y a beaucoup de brume de chaleur.
Approche sur Catane très
bas, avec beaucoup de petites branches successives.
Et comme personne n'avait
jamais pensé à envisager ça, il fallait que ça
nous arrive : nos trois avions perdent simultanément la réception
GPS dans l'une des dernières branches avant Catane.
Imparable.
Résultat des courses,
le temps que les GPS se réinitialisent, deux de nos avions se perdent
à l'arrivée : l'un est beaucoup trop à l'ouest de
Catane et l'autre arrive quasiment verticale en croyant être encore
sur le dernier point de report qui est 5 nautiques plus au sud.
Le vent et la brume ont joué
à plein, et la panne de réception GPS a couronné le
tout.
Moralité : le système GPS
peut vous lâcher n'importe quand, sans préavis.... et surtout
quand il ne faut pas.
Il faudra en parler à
la rédaction d'Info Pilote, car l'auteur d'un article récent
(juin 2002) sur le GPS a oublié ce petit détail.
Arrivés à Catane,
on apprend qu'il n'y a pas d'essence pour les "petits" avions. Catastrophe.
On aura fait cette étape
pour rien.
On décide de partir
pour Reggio di Calabria, de l'autre côté du détroit
de Messine. Formalités, MTO, taxes, et miracle ?
On nous annonce au moment
de partir que l'essence est à nouveau disponible.
Miracle à la Sicilienne.
Il ne faut pas chercher à comprendre.
On fait donc le plein, et
on dépose les plans de vol pour Rome, sans avoir mangé plus
qu'un sandwich préparé ce matin à 7 heures à
Malte. Il est 3 heures de l'après-midi et le petit déjeuner
est loin.
Le Stromboli et ses cratères.
© Photo.
J-L. Sage.
Départ pour Rome via
l'île Stromboli, où l'on photographiera abondamment les fumées
du volcan, qui visiblement, ne dort pas. On contourne auparavant l'Etna,
que l'on ne verra jamais à cause de la brume. Dommage.
Le contrôle de Brindisi,
serviable, nous donne deux fréquences de repli pour le cas où
on perde le contact (La Mezza et Napoli). Ce sera effectivement le cas.
Du coup, un dialogue épique s'engage entre le contrôleur et
le Roméo Echo. Le contrôleur veut absolument savoir ce que
nous (Papa Tango) sommes devenu.... et demande à RE de nous contacter.
Ce qui sera impossible, car on est déjà en train d'essayer
de contacter Napoli APP. On ne saura cela que plus tard, évidemment.
Le contrôle a visiblement peur de nous avoir perdu pour de bon en
mer, mais Napoli nous suit enfin à la trace après de nombreuses
tentatives de contact infructueuses.
Longue branche au dessus de
la mer vers Naples, avec un contrôle très coopératif.
Sous contrôle de Napoli Radar, Jacques va se faire une réputation
: il lâche à un moment au contrôleur "Yes, I like
radar control".
Silence incrédule sur
la fréquence, et Jacques vient de gagner un surnom qui ne le lâchera
plus : "Radar Control".
Le contrôleur me laisse
traverser une classe A à un niveau de vol incorrect pour ma route,
sans broncher.
Comme on est autorisés
"Fly as cleared", je ne me fait pas de souci : Big Brother nous
suit sur les écrans radar.
Puis approche vers Rome, à
ras de terre.
Le contrôle militaire
de Grazzanise nous faire descendre à 500 pieds/mer. Il voudrait
que l'on longe la côte, mais le temps de trouver le point de report
VFR de Mondragone, on est déjà loin en mer pour une directe
vers le point suivant à Terracina, et il nous laisse continuer sans
nous contrarier.
Puis il nous refile à
Latina App qui nous laisse remonter généreusement à
1500 pieds.
Et ce sera la succession ininterrompue
de nombreuses petites branches de 3 minutes à 1000 ou 1500 pieds
jusqu'à Roma Urbe, notre destination.
Castel-Gandolfo. ©
Photo. J-L. Sage.
Survol du site de Castel Gandolfo,
résidence d'été du Pape.
Navigation à ras de
terre, terminée par une approche en rectangle à Urbe imposée
par la TWR, qui nous fait décrire un immense rectangle complet au-dessus
du terrain pour nous poser. Pourquoi faire simple, quand on peut faire
compliqué ?
Visite trop courte le soir
à Rome : la Fontaine de Trevi, ....