Jeudi 4 juillet : Rome-Cannes-Le Versoud

Décollage pour Cannes avec beaucoup de stratus bas et de brume de chaleur à 10 heures. Nouvelle navigation à ras de terre jusqu'à la mer, et coopération toujours aimable des contrôleurs italiens. On vole derrière Kilo Jules, que l'on va lentement grignoter jusqu'à l'arrivée sur Bastia. On en profite pour faire quelques belles photos de vol en patrouille devant l'Ile d'Elbe.

Traversée sans histoire jusqu'à Bastia où l'on a le deuxième moment fort de ce voyage.
Le vent souffle d'Ouest pour 25 noeuds et le passage du col dominant Bastia va être épique : de violents rabattants nous accueillent à 4500 pieds. Plein régime et assiette positive, l'avion continue à descendre à 1000 ft/min. L'option de dégagement est très vite envisagée car le sol se rapproche vite. Je préviens Jacques à la radio, mais il est déjà pris dans les rabattants.
Son GPS enregistre à cette occasion le record de lenteur de tout le Rallye : vitesse sol de 38 noeuds au passage du col.
Derrière, Carole a pris la sage décision de monter à 6500 pieds, ce qui ne l'empêche pas de perdre 1200 pieds en franchissant le col.
Ca finit par passer mais le vent d'ouest réduit ensuite notre vitesse sol à moins de 100 noeuds.

Contrôle très coopératif de Bastia et de Nice ce jour-là, qui nous autorise des directes de Gurpa à Cannes sans passer par Merlu.
A Cannes, mauvaise surprise, la verrière du RE ne ferme plus. L'axe de la serrure est cassé. On ne pourra pas aller à la plage cet après-midi. Réparation par un mécano local qui nous sauve la mise pour le retour. Merci à lui.

De belles machines sur le tarmac de Cannes. Tracker turbinisé de la Sécurité Civile, Beech 350 des Douanes, Falcon 200 et 900, Citation et Challenger 601 en pagaille. Comme disait Coluche : "Tous égaux, mais certains plus que d'autres".
Sur les Hautes-Alpes, on croise à 6500 pieds un planeur de très près.
Fin de Rallye avec un retour vers Grenoble sous un grand beau ciel bleu.